J’ai déjà entendu du tout, et souvent, pu dire « mais ça n’arrive qu’aux autres ». Mais voilà, le GHB, la fameuse drogue du violeur, et bien… J’y ai eu droit, moi aussi. L’histoire aurait pu très mal se terminer, mais j’ai eu de la chance : connaître mon corps et sa réaction à l’alcool. Je te raconte mon histoire, mais surtout, je préfère te donner des « astuces » pour que jamais ça puisse t’arriver !
Mon expérience personnelle avec le GHB
Ça remonte maintenant à quelques années. Je n’en parle pas d’ailleurs. Je n’ai pas non plus porté plainte. J’ai eu honte à dire vrai. Et puis, je m’en suis sortie… Après tout !
Je venais de me séparer de mon mari… et je sortais avec le site OVS ou AMIEZ (des sites permettant aux gens seuls de ne plus faire d’activités seuls, mais entre amis). Et puis, un jour, je discute avec un homme en message privé. Après tout, ça faisait déjà 6 mois que je sortais, et que j’ai toujours pu faire confiance. Et là, j’accepte son invitation « privée » pour un dîner.
Début de soirée
J’arrive, et son fils gendarme à Belfort à l’époque est en train de partir. Il me propose un apéro, que j’accepte. Puis, un deuxième, que je ne termine pas.
Nous passons à table. Entrée, plat, dessert ! A table, j’ai un verre de rouge, que je ne termine pas non plus.
On décide de se regarder un film. Ce n’est pas la meilleure de mes soirées. Il tente de m’embrasser, mais je refuse… Au milieu du film, il s’endort ! Autant te dire que bof bof bof la soirée… Je me lève pour aller aux WC, et là, ma tête tourne beaucoup ! Beaucoup trop ! Et là, je décide de rentrer. Je comprends qu’il se passe un truc, je ne sais pas quoi. Je ne connaissais pas le GHB.
- « Mais reste, tu as trop bu ! Je dormirai sur le canapé.
- Non, ça ira
- S’il te plait, tu as vraiment bu
- Oui, deux verres que j’ai pas terminé… Et puis, j’ai mon chat qui m’attend
- S’il te plait… vas-y reste…
- Non »
Et je pars.
Un trajet en voiture non sans risque
Je descends, j’entre dans ma voiture froide, j’arrive au bout de la rue, où le feu tricolore est rouge, et néant. C’était à Mulhouse Centre, j’habitais Thann… Je me souviens d’avoir eu un ami en ligne. Je me souviens même d’avoir pris en autostop un homme, car je me sentais défaillir, et je m’étais dit que s’il m’arrivait quelque chose, il m’emmènerai à l’hôpital. Il m’a permis de maintenir mon esprit presque éveillé pendant les 5 minutes de trajet. Je suis rentrée, ne me demande plus où j’ai garé ma voiture, je n’en sais rien. Ne me demande pas si je me suis déshabillée dans la chambre ou la salle de bain, je n’en sais rien ! Le lendemain, ce n’était que des bribes d’informations que j’avais.
Et voilà comment j’ai échappé à la drogue du violeur, le GHB !
Le lendemain c’est mon ami que j’ai appelé je ne sais plus pourquoi dans la nuit, qui m’a rappelé pour prendre de mes nouvelles. J’allais bien ! J’étais en sécurité et je me portais comme un charme, après une belle nuit de sommeil… La mémoire en moins, pendant 12h… Je sais que j’ai également bien dormi, pas loin de 12h je crois…
Conseils de survie pour éviter ce type de mésaventures
Se protéger d’un rdv qui peut mal tourner
Le premier, c’est de n’accepter aucun rdv avec un inconnu… Même avec qui tu as pu avoir de belles discussions et de beaux échanges. Ou alors, ton rdv, tu t’arranges pour être dans un lieu public, avoir un mot de passe de secours avec la ou le serveur. Avoir ton téléphone portable dans les parages.
L’agenda partagé Google ou Apple
Depuis, j’ai un agenda partagé avec deux personnes de confiances. Aujourd’hui, plus pour cette raison, mais c’est bien pratique pour la prise de rendez-vous et autres… Mais, à l’époque de mes rencontres via les réseaux type Meetic ou autre, et bien, je notais dans mon agenda les nom et prénom de mon rencart, lieu du rencart. Numéro de la personne ! Voir même son profil Facebook ou autre ! Pas de nouvelle le lendemain de mon rencart ? Petit sms, pour voir si je vis encore… Et si pas de réponse, il y avait déjà un point pour démarrer les recherches !
Lieu de rencontre
Jamais chez moi ! Jamais chez l’autre non plus (en tout cas, je parle de la première rencontre). Je ne laissais d’ailleurs jamais personne me raccompagner à la voiture non plus ! Je ne laissais jamais mon verre sans surveillance dans un bar !
Se connaître soi-même, et ses réactions
Ce qui m’a clairement sauvé, c’est de savoir qu’au bout de 2 verres, je ne pouvais pas être dans un état tel que je l’étais. C’était impossible ! Sauf si on avait mis quelque chose dans mon verre que je ne savais pas ! Voilà pourquoi j’ai pris mes jambes à mon cou !
Protéger son verre dans un bar
Et puis, je viens de trouver ces deux astuces pour protéger son verre !
Soit la « capote » de protection, pour que personne ne puisse faire entrer quelque chose à ton insu. https://www.mycupcondom.com/
Soit le détecteur de produit illicite, grâce au test. https://www.undercovercolors.com/
Pour en savoir plus sur le GHB
Drogues Info Service : https://www.drogues-info-service.fr/Tout-savoir-sur-les-drogues/Le-dico-des-drogues/GHB#.XgkMMRdKifU
Si toi aussi il t’est arrivé ou à quelqu’un que tu connais bien, une histoire de ce type. Comment avez-vous réagi ? Avez-vous fait les tests ? Avez-vous été voir la gendarmerie ? N’hésite pas à partager ton commentaire, ton expérience. Je pense qu’il ne faut plus taire ce type d’histoire ! ça suffit ! en 2020, tout le monde devrait pouvoir être en sécurité ! N’hésite pas à m’envoyer en MP ton témoignage.