La période du confinement n’est pas toute rose pour tout le monde ! Alors, ayant des amis qui ont des entreprises, j’ai décidé de parler d’eux et de vous les présenter. Aujourd’hui, je commence avec une éducatrice de jeunes enfants à Ensisheim, Cécilia Reichert Unfer. Une jeune femme pleine de dynamisme et qui possède une très belle personnalité !
Rapide présentation, qui es-tu Cécilia Reichert Unfer ?
J’ai 34 ans, et je suis Éducatrice de jeunes enfants de formation. Pour ma vie privée, je suis mariée et j’ai deux adorables filles. Je suis d’un naturel dynamique et impliqué. Et aujourd’hui, au travers de mon cabinet, je mets à disposition mon expérience professionnelle en structure ainsi que par mes formations.
Quels services propose ton entreprise ?
Au travers de mon entreprise, je propose différents services :
- Conseil social et éducatif
- Soutien scolaire adapté
- Guidance parentale
- Art thérapie
- Prise en charge éducative pour personnes en situation de handicap (enfants, adultes, avec tous types de pathologies)
- Formation pour les professionnels
- Relais pour des jeunes en attente de place dans des structures spécialisées
Depuis combien d’années es-tu à ton compte ?
Je suis installée depuis 2012.
Quelles sont les valeurs que ton entreprise véhicule ?
Je travaille avec l’humain, l’écoute, la patience et l’adaptation autour des prises en charge est primordiale. Je suis soucieuse de continuer à me former comme j’ai pu faire à Lyon aux dernières vacances scolaires. Soucieuse de proposer un travail de qualité avec un retour sur ma pratique et une équipe de collaboratrices composée de différentes professionnelles qui vont pour compléter ou prendre le relais sur les prises en charges.
Je suis du genre : « tu t’es trompée c’est fantastique ! Qu’apprends-tu de cette erreur ? ». Ce n’est pas de moi mais de Jane Nelson, et j’adore dire ça aux jeunes que je suis.
Comment as-tu pris l’annonce du confinement total ?
En tant que personne : Pour ma part j’étais très mitigé, mais j’ai surtout eu peur que ma fille Mathilde la plus grande l’attrape car elle est considérée comme personne à risque car elle est asthmatique.
Pour mon entreprise : Ça été très difficile pour moi ainsi que pour les familles que j’accompagne. Certains enfants ont pleuré et ont vécu cette situation comme une punition. Mes prises en charges se font beaucoup au travers du jeu. Du coup, lorsque les enfants viennent au cabinet, ils viennent pour jouer sans se rendre compte qu’ils travaillent !
As-tu, ou des proches, été touché par ce virus ?
Une amie infirmière l’a eu, le patron de mon mari aussi.
Comment vis-tu ce confinement ?
Ce n’est pas tous les jours facile, il faut occuper tout le monde. Alors les premiers jours nous avons rangé la maison, les placards, les chambres, le garage, puis nous avons commencé le jardinage. J’ai aussi pu prendre du temps pour préparer la reprise, les prises en charges, les protocoles, le bilan des enfants avec les objectifs. Plastifier et préparer de nouveaux jeux…
As-tu des astuces à donner pour « passer le temps » ?
Je pense que la meilleure manière de passer le temps est de s’occuper l’esprit ou les mains : Bricoler, cuisiner, faire du sport, et tout ce qu’on n’a pas le temps de faire d’habitude… Nous sommes tous pareils, avec nos vies de folies !
Quelles sont les conséquences, à l’instant T, sur ton entreprise ?
Une perte de mon chiffre d’affaires et aucune indemnité car je ne rentre pas dans les critères : ni pour bénéficier des indemnités journalières de la sécurité sociale, car je suis libérale ; ni pour avoir droit aux 1.500 € d’indemnité pour les indépendants, car mon chiffre d’affaires de mars 2020 n’est pas inférieur de 70% à mars 2019.
As-tu dû la fermer car c’est une entreprise qui n’est pas de première nécessité ?
Oui mais j’ai quand même dû continuer à aider des familles qui se retrouvaient dans des situations très précaires sans mon intervention. J’ai par exemple une dame qui doit se faire dialyser, son fils est autiste non verbale et le papa est décédé il y a deux ans. Les voisins n’ont pas voulu garder le jeune le temps que la maman aille à l’hôpital et il ne pouvait pas non plus aller avec sa maman. Du coup tu mets ta blouse un simple masque, pas de gants, pas de « manugel » et tu y vas. Impossible pour moi de ne pas répondre à cette maman en pleure à l’autre bout du téléphone que je ne viendrais pas ou que je ne prendrais pas en charge son fils.
Proposes-tu tes services grâce au télé-travail le temps du confinement ?
J’ai proposé des temps Skype Messenger à certains jeunes car ils ont des examens à passer et sont très stressés. A d’autres trop jeune ; j’ai plutôt guidé les parents sur les prises en charges ou les activités ou accompagnés d’autres parents qui étaient complètement perdus avec tous les devoirs et ne savaient pas comment expliquer certaines leçons à leurs enfants.
Fais-tu de la communication sur tes réseaux sociaux en attendant ?
Je propose des articles sur mon mur Facebook et on m’a demandé de faire des Facebook live sur des groupes.
Comment occupes-tu tes journées, pour ne pas perdre la tête ? Est-ce que tu continues à penser et à agir pour ton entreprise, ou est-ce un temps de pause ?
J’ai un temps avec mes enfants, un temps pour le cabinet et je profite de ce temps de libre pour développer mon association.
Quel conseil ou quel message aurais-tu envie de transmettre aux autres chefs d’entreprises comme toi, pour les aider à passer ce cap ?
De ne pas perdre espoir et que l’on va tous apprendre quelque chose de cette situation. Qu’il faut profiter de ce temps pour tout mettre à jour et préparer la reprise comme une fête, comme une chance d’être en bonne santé. « Il n’y a jamais d’échec que des abandons » (Albert Einstein).
Une question à laquelle je n’aurai pas pensé dans mon interview écrite ? La parole est à toi 😊
Mon métier n’est pas tous les jours facile, travailler avec des enfants et des ados ou même encore des adultes, demande énormément d’énergie. Mon travail est une passion. Je reçois énormément de familles et de jeunes avec qui je travaille. Pour certains, je change leur vie et ils changent la mienne. Voir un enfant « non verbal », faire une phrase, dire juste un mot, c’est tellement fort en émotion.
Suivre un enfant avec une maladie neuro dégénérative et l’accompagner jusqu’au dernier jour a été une épreuve difficile. On ne peut pas faire ce métier sans y mettre la juste dose d’amour !
Au travers de l’art, du bricolage, ainsi qu’en préconisant certaines adaptations scolaires, on voit chaque jour des jeunes et des moins jeunes s’épanouir et grandir. Jusqu’au jour où, comme un petit oisillon, ils partent pour voler de leurs propres ailes et là, c’est la plus belle récompense pour moi !
Je te remercie Cécilia pour ta participation, et de t’être livrée au jeu des questions via une interview écrite. Je te souhaite de passer un confinement en toute sérénité. Au plaisir de te revoir très prochainement pour de vrai !
Et si toi qui vient de lire l’article, tu souhaites échanger quelques mots d’encouragement avec Cécilia, n’hésite pas à, soit passer par un commentaire en bas d’article, ou à la contacter directement via les coordonnées qui suivent.
Tu souhaites participer à une telle interview ? Contacte-moi via le formulaire et voyons comment l’intégrer 😉 Et je te donne rendez-vous dès demain, pour rencontrer Géraldine !
Cécilia REICHERT UNFER
Conseil Social & Éducatif Éducatrice DE
Adresse : 14b Faubourg Saint Martin à Ensisheim (68190)
Email : cecilia.unfer (at) sfr.fr
Téléphone : 06 16 59 40 91
Site internet : www.educatrice.net
Instagram : Idées d’hashtag à suivre :
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- #aperowhatsapp