Lève les yeux à Strasbourg : une surprise t’attend !

Quand tu te balades à Strasbourg, entre deux vitrines alléchantes et l’animation des rues, prends une seconde pour lever les yeux… Tu pourrais bien tomber sur un petit trésor oublié du quotidien : le Schnockeloch, notre fameux enfant boudeur !

Caché dans une niche de pierre, ce petit personnage fait partie de ces clins d’œil discrets que l’histoire a laissés sur nos façades. Et crois-moi, il vaut le coup d’œil (et le sourire !).

Qui est le Schnockeloch ?

Le Schnockeloch, c’est un petit garçon sculpté, tout nu et l’air franchement grognon, qui tient deux longues guirlandes fleuries de chaque côté de lui. Avec ses bonnes joues, sa coiffure en casque et sa moue boudeuse, il incarne tout l’esprit tendre et râleur des Alsaciens !

Son nom, tout droit venu de l’alsacien :

• « Schnocke » signifie un râleur, un ronchon affectueux,
• « Loch » veut dire un trou, un petit coin.

En gros, le Schnockeloch, c’est le coin des râleurs ! Mais attention, toujours avec une bonne dose d’humour et de tendresse.

L’histoire de la statue du Schnockeloch

Ce petit garçon boudeur n’est pas seulement là pour faire joli. Il est le témoin d’une époque où l’Alsace riait aussi d’elle-même, même au travers de l’architecture !

La statue a été installée vers 1900-1905, sur la façade de la Maison Schimpf, un grand magasin de textile et de mode très réputé à Strasbourg.
Même si la Maison Schimpf n’existe plus aujourd’hui, la façade a été conservée et classée au patrimoine, et avec elle, notre petit râleur préféré.

Tu peux donc encore l’admirer aujourd’hui, rue du 22 Novembre, en plein centre-ville de Strasbourg, pas loin des grands magasins modernes. Une rencontre entre passé et présent, le nez en l’air !

La Maison Schimpf, témoin de la Belle Époque strasbourgeoise

Un petit mot sur cette fameuse Maison Schimpf : au début du XXᵉ siècle, elle était l’un des plus beaux magasins de Strasbourg.
Nous y trouvions de tout pour habiller élégamment dames, messieurs et enfants.
Elle incarnait à la fois le dynamisme commercial et le raffinement architectural de Strasbourg à l’époque de la Belle Époque.

Même si aujourd’hui ses vitrines ont disparu, ses détails sculptés — dont notre Schnockeloch — rappellent ce que fut cette période si riche et vibrante.

La chanson du Schnockeloch 🎵

Pour encore mieux comprendre la tendresse moqueuse autour de ce petit râleur, écoute ces paroles d’une vieille chanson alsacienne, devenue culte :

« Ich ben e arme kleene,
Ich weess nit was ich hawe,
Ich setz mich ins Schnockeloch,
Und schnockele derhock. »

Traduction :

« Je suis un pauvre petit,
Je ne sais pas ce que je veux,
Je m’assieds dans le Schnockeloch,
Et je râle assis là. »

Avoue que ce petit côté boudeur attendrissant te donne envie de l’adopter, non ?

Pourquoi lever les yeux ?

Que ce soit à Strasbourg ou ailleurs, lève les yeux en te baladant en ville !
L’architecture raconte des histoires, souvent cachées entre deux fenêtres, au détour d’une corniche ou dans une petite niche discrète.
À travers elles, l’histoire laisse des traces : souriantes, drôles, parfois mystérieuses… mais toujours précieuses.

Le Schnockeloch en est un parfait exemple : un détail adorable, témoin du passé, qui met du baume au cœur dès qu’on le croise.

Alors, la prochaine fois que tu arpenteras Strasbourg ou n’importe quelle ville, souviens-toi : lève les yeux… et sourie !